Sans frontières, des gains exceptionnels : pourquoi les plateformes de financement participatif internationales réussissent
Basé sur l’étude "Internationalization of equity crowdfunding platforms" de Luca Farè et Silvio Vismara, publiée dans The British Accounting Review (2025).
Dans un monde où les idées voyagent plus vite que les marchandises et où les fondateurs présentent leurs projets depuis un écran de téléphone plutôt que dans une salle de réunion, le financement participatif en actions (ECF) a dépassé les écosystèmes locaux de startups pour devenir un phénomène mondial. Mais qu’est-ce qui distingue une plateforme qui réussit à l’international d’une qui reste à la traîne ?
La réponse peut surprendre : ce n’est pas seulement la technologie, la traction ou le talent. C’est la confiance – et la durabilité.
La recherche de Luca Farè et Silvio Vismara, qui porte sur 317 plateformes ECF en Europe, montre que les plateformes internationales surpassent nettement leurs homologues locales. Pourquoi ? Parce que l’internationalisation ne fait pas que diversifier la base d’investisseurs – elle pousse les plateformes à s’améliorer, notamment sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).
Les plateformes avec des actionnaires étrangers – pensez à elles comme à des agents de diplomatie numérique – sont plus enclines à adopter des pratiques ESG. ESG n’est plus seulement un mot à la mode, c’est un aimant pour les investisseurs modernes, notamment les plus jeunes, qui cherchent à combiner rendement et responsabilité.
Le lien entre internationalisation et ESG n’est pas simplement une corrélation – c’est une causalité. Les chercheurs montrent que l’ESG est le facteur qui transforme la portée internationale en véritable intérêt des investisseurs.
Des plateformes comme Seedrs ou Crowdcube, présentes dans des dizaines de pays, ne sont pas seulement diversifiées géographiquement – elles sont alignées en valeurs avec une nouvelle génération d’investisseurs orientés impact.
Les régulateurs prennent également note : la nouvelle réglementation européenne pour les European Crowdfunding Service Providers (ECSP) ne facilite pas seulement l’activité transfrontalière – elle rehausse le niveau d’exigence ESG pour tous.
Alors, que signifie cela pour des plateformes comme CrowdedHero ou des startups qui cherchent à lever des fonds en 2025 ? Pensez au-delà des frontières – et au-delà des bilans. Car dans le financement participatif, l’internationalisation sans valeurs, ce n’est que du bruit. Mais en combinant portée mondiale et intégrité ESG, on obtient une plateforme qui ne fait pas que survivre – elle se développe.